L’ère du SEO est révolue, voici venu le temps du VEO

A l’affût constant de nouvelles informations, les consommateurs utilisent toujours plus leurs smartphones et d’autres appareils dits intelligents tels que les enceintes connectées.

Ils permettent aux marques d’avoir accès à un historique des recherches qui inclut tous les produits qu’ils ont consultés. Les algorithmes prendront ensuite le relai pour générer des recommandations et influencer les décisions d’achat. Faisons un petit retour dans le passé pour comprendre comment nous sommes en train de faire la transition entre l’ère du SEO à celui du VEO (Voice Engine Optimisation).

Vous souvenez-vous des débuts modestes du web ?

Au début des années 90, les internautes naviguaient d’un site web à l’autre à la recherche d’informations (ou de divertissements), mais sans réellement savoir par où commencer. Deux étudiants de Stanford ont vite compris qu’ils avaient besoin d’être aidés ; ils ont ainsi conçu un point de départ du parcours de ce réseau d’information en pleine croissance. En 1994, ils ont ainsi publié une liste dhyperliens vers d'autres sites web, regroupés par thèmes, qu’ils ont nommée Yahoo!. Cette approche a révolutionné internet et a été adoptée en temps record, ce qui a engendré une myriade de soi-disant annuaires ou portails web qui ont dominé le World Wide Web. Ces portails sont devenus tout-puissants, ayant acquis le pouvoir de déterminer quels sites web allaient être les plus visibles sur leurs pages. Ils ont développé de cette façon une influence prépondérante sur la popularité des sites et ont commencé à générer des revenus à partir de ces classements en vendant les meilleures positions, des espaces publicitaires et une partie du trafic. C’est à ce moment qu’est née la publicité sur internet.

L’avènement de SEO et du SEA

  Cette domination n'a pris fin qu'en 1998, lorsque deux autres anciens élèves de Stanford ont introduit le concept d’indexation des pages pouvant être consultées : Google. Le postulat était simple : l’importance d’un site est évaluée avec précision si elle est mesurée objectivement par un algorithme. Nombre de spécialistes du marketing ont très vite compris que l’introduction de cet algorithme PageRank nécessitait d’avoir une nouvelle approche. C'est pourquoi ils ont commencé à chercher des moyens d'influencer et de déjouer les calculs dalgorithmes pour être plus pertinents que leurs concurrents. Bientôt, une toute nouvelle discipline du marketing web a émergé : l'optimisation des moteurs de recherche (SEO), suivie par la publicité sur les moteurs de recherche (SEA) lorsque ces derniers ont commencé à vendre des espaces publicitaires en fonction des mots-clés.

Les smart assistants donnent de la voix

En 2019, nous sommes passés à l'ère du big data, du machine learning et de l'intelligence artificielle. Les progrès fulgurants des technologies telles que la reconnaissance vocale et le traitement du langage ont donné naissance à des assistants dits intelligents. Ces « smart assistants », qui progressent jour après jour, sont déployés par des appareils qui sont en contact permanent avec leurs utilisateurs. En collectant des quantités massives de données, ces technologies peuvent prédire les besoins des utilisateurs, les évaluer et, peut-être plus déroutant, les influencer. Ces appareils étant devenus de véritables alliés dans la quête perpétuelle d’informations, les assistants intelligents contrôlent désormais une large partie des recherches de produits. En définitive, les décisions d'achat des consommateurs sont de plus en plus dictées par des algorithmes.

Le VEO et la nouvelle la bataille des titans

En un sens, tout ceci me rappelle la situation en 1994, lorsque les portails tel que Yahoo! étaient les principales portes d’entrée à internet. 25 ans plus tard, ce sont les assistants virtuels, à la grande différence que ces algorithmes ne sont plus liés à un écran d'ordinateur. Une fois de plus, les spécialistes du marketing se rendent compte qu’ils doivent apporter une réponse aux changements de comportement des consommateurs. Leur but est de s’assurer que leurs produits soient remarqués par des assistants intelligents et puissent sortir du lot. Désormais, ils se doivent de marketer auprès de plateformes digitales. Je suis donc convaincu qu’une nouvelle discipline du marketing digital, appelée le « Voice Engine Optimisation » ou le VEO, deviendra un élément essentiel de la plupart des plans marketing. On estime d’ailleurs que d'ici 2020, 50% de toutes les recherches seront réalisées par la voix. Sans oublier que les enjeux dans le milieu des assistants intelligents et dans l’optimisation des résultats de recherche sont toujours aussi cruciaux. Sur ordinateur, apparaître sur la première page de résultats peut parfois suffire. Même si les quelques premiers classés obtiennent le plus grand nombre de clics, il y a encore quelques lauriers à récolter en se trouvant bas de page. Sur mobile, les chances sont considérablement réduites et la part du lion revient au top 3. Avec la recherche vocale, la prochaine étape de cette évolution est claire : la position de tête sera plus que jamais essentielle. Dans le même temps, il existe également une concurrence féroce entre les plateformes elles-mêmes. Tout comme Apple Macintosh et Microsoft ont été en compétition pour le PC, Apple (iOS) et Google (Android) ont ensuite mené une bataille dans la technologie mobile, les géants de la technologie tentent aujourd'hui de dominer les foyers avec les assistants intelligents. D'Apple avec Siri, à Microsoft avec Cortana et d’Amazon et Alexa, en passant par Google Assistance, la question est : qui va l'emporter ? Affaire à suivre...