Thanksgiving et Black Friday : Retour sur la folie du shopping en ligne

La grande fête familiale américaine est devenue depuis quelques années la grande fête du shopping. « Thanksgiving », « Black Friday », « Small business Saturday » et « Cyber Monday » sont les mots-clés de la période qui débute tous les ans le 4ème jeudi de novembre.

Quelques chiffres du shopping en ligne américain

Les statistiques suivantes proviennent d'Adobe Analytics, qui mesure les transactions de 80 des 100 principaux retailers en ligne aux États-Unis.

 

Thanksgiving

Les dépenses en ligne pour Thanksgiving 2018 ont atteint le montant de 3,7 milliards de dollars. Soit une croissance de presque 28% par rapport à 2017 (18,3% entre 2016 et 2017). Il s'agit de la croissance la plus élevée depuis 2014.

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Une des raisons est que de nombreux marchands ont changé de stratégie, en appliquant pour la première fois les mêmes prix le jour de Thanksgiving et le vendredi noir. La valeur moyenne des commandes a augmenté de 8% par rapport au jour de Thanksgiving 2017.

Black Friday

Lors du vendredi noir, les ventes en ligne ont bondi de 23,6% par rapport à 2017, pour atteindre 6,2 milliards de dollars. Plus de 2 milliards de dollars de ces revenus proviennent du m-commerce. La valeur moyenne des commandes était de 146 dollars, en augmentation de 8,5% par rapport à 2017.

Cyber Monday

Cette journée de soldes en ligne a été la plus importante de l'année 2018 avec des revenus de 7,9 milliards de dollars, en hausse de 19,3% par rapport à 2017. Les transactions mobiles représentent plus de la moitié des visites (54,3%), en augmentation de 55,6% d'une année sur l'autre. Amazon a publié un communiqué dans lequel il déclarait avoir vendu plus d’articles durant le Cyber Monday que tout autre jour de son histoire, y compris le Prime Day 2018.

 

Qui est le vainqueur de cette période ?

La frénésie des achats en magasin durant le Black Friday semble s’être apaisée. Les gens ne font plus la queue devant les magasins tôt le matin pour être les premiers à entrer. De plus, de nombreux magasins physiques ne sont pas ouverts lors du Thanksgiving ou ne sont ouverts que pour un créneau horaire limité. Les clients se contentent ainsi d’acheter depuis leur smartphone.

Image via The Leaker

Les achats en ligne ne tuent toutefois pas le pèlerinage traditionnel dans les centres commerciaux... Beaucoup d’acheteurs souhaitent opter pour le click and collect lors du vendredi noir. En outre, même en période de froid inhabituel dans une grande partie des États-Unis, la circulation piétonnière dans les magasins durant Thanksgiving et Black Friday n’a diminué que de 1% en 2018, selon les estimations de ShopperTrack. L'achat en ligne et le click and collect continuent donc d'être une option populaire, en hausse de 73% entre les fameux jeudi et vendredi, selon Adobe. Target, Macy’s, Kohl's et Walmart ne sont que quelques-unes des enseignes qui ont eu recours à cette option. La stratégie étant d’inciter des achats supplémentaires en magasin lorsque les clients viennent chercher leurs commandes. Selon l'International Council of Shopping Centers, parmi les consommateurs qui ont utilisé le click and collect, 64% ont effectué un achat supplémentaire en magasin. Le Cyber Monday a également vu le pic de click and collect augmenter de 65% entre 2017 et 2018. Et si le grand vainqueur de ces achats en ligne était le magasin physique ?

Et demain ?

Toujours selon Adobe Analytics, 80,3 milliards de dollars avaient été dépensés en ligne le 6 décembre 2018, ce qui en faisait la plus grande période de l’e-commerce de tous les temps aux États-Unis.

Ces dépenses sont en augmentation de 18,6% par rapport au 6 décembre 2017 et battent le record de l'année dernière de près de 13 milliards de dollars. Adobe prévoyait que pour toute la durée de la période des fêtes 2018 (du 1er novembre au 31 décembre), il y aurait au moins 124,1 milliards de dollars de ventes au détail en ligne aux États-Unis. Ces chiffres montrent bien que les magasins récoltent les fruits de leurs investissements dans le mobile et que l’avenir du commerce réside bel et bien dans l’omnicanal.

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