Deux collègues discutant en souriant

SEEPH 2024 | Marie-Ève : sortir du silence pour sensibiliser et être accompagnée

Marie-Eve, Chef de Projet Data chez SQLI, est atteinte d'une maladie génétique rare qui a détérioré son oreille interne, affectant gravement son équilibre. De ce fait, elle nécessite des aménagements spécifiques, notamment pour ses déplacements.  

Elle nous livre son expérience d'intégration en milieu professionnel et ses réflexions sur l’inclusion des personnes ayant des besoins spécifiques. À travers son témoignage, elle met en lumière l’importance de la transparence et du dialogue pour créer un environnement de travail inclusif et bienveillant. 

Selon ton expérience, comment les entreprises réagissent-elles lors des entretiens avec des candidats en situation de handicap ? 

Environ 50 % des entreprises rejettent ma candidature dès que je mentionne mon handicap. Heureusement, elles sont peu nombreuses !  Elles paraissent être freinées par un manque de structure adaptée et une méconnaissance de ce type de situation. La crainte de devoir gérer des contraintes supplémentaires semble les dissuader d'embaucher une personne avec des besoins spécifiques. 

Comment SQLI a réagi en apprenant tes besoins spécifiques ?

Dès les entretiens, SQLI m'a fait comprendre que ma situation ne posait aucun problème. L'entreprise s'est démarquée par son approche profondément humaine, où chaque collaborateur est perçu comme une personne à part entière, et non comme un simple numéro, contrairement à ce que l'on peut parfois ressentir dans d'autres structures. 

Comment SQLI a veillé à ton intégration et à répondre à tes besoins ?

SQLI est une véritable perle rare, tant en matière d'intégration que par ses expertises technologiques internes et son équipe d'experts passionnés ! 

SQLI s'appuie sur une culture d'entreprise qui valorise la communication et prend en compte les besoins individuels. L’équipe RH m’a apportée un soutien concret en prenant en charge mes déplacements professionnels, car en raison de mon manque d'équilibre et des vertiges que cela occasionne, je ne peux ni conduire, ni utiliser les transports en commun. Nous avons également lancé une démarche pour obtenir une aide financière de l'AGEFIPH (Association pour la Gestion des Fonds pour l’Insertion Professionnelle des personnes Handicapées).

J'ai par ailleurs abordé mes besoins spécifiques avec mon client, qui s'est montré très compréhensif et m'a offert une grande flexibilité, notamment en termes de télétravail. De plus, le management de proximité chez SQLI est exemplaire : en cas de problème, il est facile d'échanger et de trouver des solutions adaptées. 

À la lumière de cette expérience positive, quels conseils donnerais-tu aux personnes en situation de handicap pour vivre au mieux leur quotidien en milieu professionnel ? 

Environ 80 % des handicaps sont invisibles, et de nombreuses personnes concernées hésitent à en parler, ne se considérant pas comme telles. Cependant, reconnaître son handicap ne doit pas être perçu comme une fatalité ; c’est une étape vers l’épanouissement professionnel et la capacité d’apporter une véritable valeur à l’entreprise et à la société. Si ces sujets ne sont pas abordés, les autres ne peuvent pas comprendre les difficultés que l'on rencontre, ce qui peut conduire à un sentiment d’isolement. 

À ton avis, comment peut-on encourager l’inclusion des personnes en situation de handicap au sein des entreprises ? 

Le manque de communication sur le handicap crée un double problème : les personnes concernées n’osent pas en parler, et les entreprises ne sont pas suffisamment informées pour s’adapter. Pourtant, les personnes en situation de handicap sont souvent très engagées, parfois même au point de compenser en travaillant deux fois plus par culpabilité. Il est donc bénéfique pour tout le monde d’ouvrir le dialogue, de lever cette pression et de créer un environnement où chacun se sent à sa place, sans culpabilité.