Informatique sans serveur : pour l’hébergement de votre site, pensez… covoiturage !

Le covoiturage, c’est génial ! Quand vous ne roulez pas, vous ne payez pas. De plus, vous avez l’avantage d’avoir accès à un véhicule, sans avoir à vous soucier de l’entretien, du stationnement, et j’en passe. Imaginez que votre hébergement s’inspire du covoiturage… c’est sur ce principe que repose l’informatique sans serveur.

Quand vous avez une voiture, vous devez payer un coût fixe même quand vous ne l’utilisez pas. Il en va de même pour les serveurs et l’hébergement de votre site. En règle générale, vous payez pour le hardware, même si vous n’utilisez qu’un faible pourcentage de ressources. Dans l’univers des serveurs, on appelle cela un excédent. Grâce à l’informatique sans serveur, ou serverless computing, c’est désormais possible.

L’informatique sans serveur est un modèle de cloud computing dans lequel un fournisseur, comme Google ou Amazon, gère le serveur tout en allouant de manière dynamique et automatique les ressources matérielles disponibles. Comme le tarif se base sur la quantité réelle de ressources consommées par une application, cette solution se révèle souvent beaucoup plus rentable que l’utilisation habituelle d’unités de capacité achetées en amont (hardware comme la RAM, le CPU ou la bande passante).  

Ne payez que pour les requêtes traitées

Pour faire simple, disons que vous ne payez que quand vos pages sont en chargement. Selon Amazon, cette approche permettrait de réduire les coûts jusqu’à 95 % par rapport à l’hébergement classique, puisque le coût de l’« excédent » est quasi nul.  

Qu’en est-il des performances et de l’extensibilité ?

Développer des applications scalables et performantes n’est pas chose aisée. Il est en effet très compliqué de s’assurer que votre système réponde rapidement malgré la charge et le nombre d’utilisateurs. L’informatique sans serveur balaye cet obstacle, puisque l’extensibilité et l’infrastructure sont gérées par le fournisseur de cloud. Le résultat : des applications performantes dans presque toutes les conditions, quel que soit le trafic.  

Où est le piège ?

Bien sûr, il existe également des inconvénients. Rien n’est gratuit en ce bas monde. Voici quelques éléments à prendre en compte avant de vous lancer dans l’informatique sans serveur :

  • Les autres services, tels que les bases de données, les intégrations, les sources de données, etc. affectent les performances. Si leurs performances laissent à désirer et qu’ils ne sont pas scalables, vous ne tirerez que peu d’avantages du passage au sans serveur.
  • La vitesse de démarrage est primordiale. Vous ne pouvez pas vous contenter de déployer une architecture sans serveur sur vos systèmes existants ; il s’agit souvent d’un logiciel complexe et fortement interconnecté (également appelé application monolithique). Vous pouvez cependant l’appliquer à des parties plus indépendantes de votre système, comme les intégrations ou le traitement d’images.
  • Les requêtes simultanées s’exécuteront sur des serveurs distincts.
  • Étant donné que vous payez pour le temps de fonctionnement de votre système, cette solution peut ne pas être idéale ou rentable pour les tâches de longue durée.

 

Alors, l’informatique sans serveur est-elle fait pour vous ?

Nous vous conseillons d’envisager de passer à l’informatique sans serveur si vous remplissez au moins une des conditions suivantes :

  • Vous avez un trafic sporadique ou une charge très élevée
  • Vous avez déjà une architecture distribuée en place
  • Vous faites du traitement de données avec un nombre de requêtes élevé
  • Vous cherchez une solution rentable d’hébergement distribué et scalable
  • Vous devez traiter des données IdO à grande échelle
  • Vous effectuez beaucoup de traitement multimédia